Nourris par l’évangile de St Luc pendant un an

Cette année nous serons ressourcés, dimanche après dimanche, par l’évangile selon saint Luc.

Qui est vraiment saint Luc ?
Quand et pour qui a-t-il écrit ?
Aller à l’essentiel en format compact
Les leitmotiv de l’évangéliste:
universalité du message chrétien, fraternité, miséricorde, et la joie, don de l’Esprit Saint

L’Evangile de St Luc : quelle bonne nouvelle ?

Le 18 octobre, nous fêtons l’évangéliste St Luc. Un mois plus tard, dès le premier dimanche de l’Avent, nous entamons la lecture de son Evangile pour toute l’année, dite « C ». La Bonne Nouvelle selon St Luc est offerte à notre méditation tous les trois ans depuis le Concile Vatican II. Que nous apporte-elle de spécifique ?

Une foi : un don pour tous

Luc est grec de culture et de naissance. Peut-être est-il le médecin, qui a accompagné Paul durant ses pérégrinations,  quoique son style et son approche théologiques diffèrent de ceux de l’apôtre.  Lui non plus n’a pas connu Jésus avant sa Passion mais il est l’auteur de deux écrits majeurs : son Evangile et les actes de Apôtres, deux récits, séparés – à tort ? – par l’Evangile de Jean et bâtis en parallèle sur deux « voyages » : la montée de Jésus à Jérusalem, et  la prédication de Paul de Jérusalem à Rome.  Deux récits adressés à Théophile dont on ne sait rien, sauf qu’il est excellent, que son nom dit tout de son amour de Dieu et dont on devine qu’il est – peut-être – grec. Car Luc proclame l’universalité de la foi chrétienne. Celle-ci naît en Galilée avec la prédication de Jésus lui-même et arrive à Rome pour se répandre enfin  jusqu’aux extrémités de la Terre. Un exemple : Luc loue la foi de deux centurions romains,  l’un dont Jésus guérit l’esclave via les demandes d’amis juifs, l’autre qui proclame Jésus fils de Dieu quand celui-ci meurt sur la croix. Tous deux païens, mais croyants.  Même l’affreux Hérode, l’assassin de Jean-Baptiste, l’archétype du mal, s’interroge : il aimerait voir Jésus.

Un Dieu de miséricorde

Certains récits ne figurent que dans son Evangile telle la parabole du Bon Samaritain que le Pape François commente dans sa lettre « Fratelli Tutti », tous frères. La fraternité y anéantit les frontières de race et de religion. Elle ne cherche pas avant tout les coupables mais apporte et suscite les secours. Frères aussi, dit Luc, avec les pauvres et les pécheurs, les invisibles et les rejetés à qui son Evangile s’adresse en priorité. Lui  seul raconte les épreuves du pauvre Lazare ignoré par le riche mais accueilli par Dieu.
Mais c’est à travers  l’histoire du  Fils retrouvé que Luc révèle l’ADN de  Dieu (ici le père pétri de tendresse) : un Dieu de miséricorde qui pardonne tout repenti par amour. La femme pécheresse venue essuyer les pieds de Jésus chez Simon en est aussi la bénéficiaire tous comme les maudits,  Zachée, le publicain/collabo qui donne toute sa fortune suite à sa rencontre avec le Nazaréen ; le bon larron sauvé sur la croix, in extremis.

L’Esprit Saint, source et fruit de la prière

Les récits de l’enfance qui lui sont propres, mettent en scène comme en prélude, l’acteur principal, la star de la série « Bonne Nouvelle de Luc » : l’Esprit Saint qui comble tour à tour, Marie, Elisabeth, Zacharie,  Jean-Baptiste, Syméon et enfin Jésus lui-même lors de son baptême. Et c’est encore lui qui le pousse au désert pour être tenté. Don par excellence du Père du Ciel (Lc 11, 13), fruit de la prière, c’est Lui que Jésus  « remet » sur la croix. Il est promis aux apôtres après la Résurrection comme une puissance et enfin donné en plénitude aux disciples au début des Actes des Apôtres comme le moteur de  la croissance de l’Eglise dans le monde entier.