L’année liturgique n’est pas une idée mais une personne, Jésus Christ et l’actualité de son offre de liberté. Désormais la mort n’a plus de pouvoir sur Lui, et sur nous non plus… « Nous le savons en effet : ressuscité des morts, le Christ ne meurt plus ; la mort sur lui n’a plus de pouvoir. Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui. Par le baptême, en sa mort, nous avons été ensevelis avec lui, afin que nous menions nous aussi une vie nouvelle » (Rm 6,4-9).
Au cours des siècles, les Chrétiens sont passés progressivement de la célébration du mystère du Christ « concentré » dans le rappel de sa mort et de sa résurrection, à celle du mystère du Christ « réparti » en plusieurs fêtes qui l’explicitent : Noël, l’Épiphanie, l’Ascension, le Christ Roi.
Mais avant cela, au début de l’histoire de l’Église, Pâques a été le centre vital unique de la prédication, de la célébration et de la vie chrétienne. Le culte chrétien est né de Pâques pour célébrer Pâques. Dans les débuts de notre liturgie, le dimanche était la fête unique, sans autre dénomination caractéristique que celle de « Jour du Seigneur ».
Très vite apparaît un « Grand Dimanche » comme célébration annuelle de Pâques. Il s’élargira en une préparation (immédiate : la Semaine Sainte — médiate : le carême) et en un prolongement de la fête pendant cinquante jours (la Pentecôte).