Histoire de la paroisse

Narrer en quelques lignes l’histoire de notre église, la vie de mitre paroisse n’est pas chose aisée. C’est que, de la Chapelle Royale, trois siècles nous contemplent…

vieille-egliseC’est, en effet, le 26 juin 1687 que Monseigneur de Berghes, archevêque de Malines, accompagné du Gouverneur et Marquis de Gastanaga et d’une suite importante, posa la première pierre de ce qui deviendra successivement Chapelle Royale, première église paroissiale, temple commémoratif, Mémorial britannique.

Fruit d’une sorte de dîme, d’impôt appelé « Centime dernier », et payé trente années durant par les marchands de bois, elle fut érigée sur le site même d’une chapelle incendiée, dédiée à sainte Anne. Trois ans après, les travaux étaient achevés et Waterloo doté d’un superbe édifice consacré à Sainte Anne et à saint Joseph. Il était érigé dans l’espoir d’assurer à Charles II d’Espagne une descendance, si possible masculine. Mais le vœu ne fut pas exaucé !

Petit hameau blotti à l’ombre de l’immense forêt de Soignes, à peine habité par quelques forestiers, aubergistes, voire mercenaires, voilà Waterloo à la fin du XVIIème siècle. Pas évident, cependant, le statut des chrétiens waterlootois. Ils dépendent à la fois de la paroisse de Rhode-Saint-Genèse et de celle de Braine-l’Alleud. Les conflits sont nombreux, parfois même savoureux. Car les Waterlootois n’ont pas de paroisse, pas de curé propre. Ils attendront pour cela … 1803 !dome

La communauté est cependant,vivante, active, soudée. Elle n’hésite pas, par exemple, la Chapelle ayant été vendue pendant le Directoire, à se réunir clandestinement dans les fermes, les granges du hameau. Elle n’hésite pas non plus à se cotiser, à se serrer la ceinture pour, sous le Concordat, racheter l’édifice et en faire, bien qu’en piteux état, la première église paroissiale waterlootoise.

Ce sont aussi ces pionniers qui, en 1818, se révoltent contre la décision du Gouvernement hollandais d’abattre la chapelle pour en construire une autre à Mont-Saint-Jean, non loin du Champ de bataille. Ils obtiennent gain de cause ! Cinq années plus tard, la Chapelle Royale, l’église paroissiale, est toujours là. Mieux, elle est agrandie d’une petite nef. Le bâtiment, en question fait long feu. Il est démoli en 1855 pour laisser place, grâce à une importante intervention britannique, à l’église que nous connaissons aujourd’hui, à une exception près : le clocher. Celui-ci ne sera, en fait, achevé qu’en 1899. Un demi-siècle durant, il sera donc dressé sans la moindre flèche !

Et puis, la Chapelle Royale reçut encore, de 1968 à 1972, une véritable cure de jouvence, cure qui vit notamment les plaques commémoratives – placées à la suite des combats de 1815 par 138 familles belges, hollandaises et anglaises endeuillées – être déplacées à l’intérieur de l’église, et le jubé de l’église disparaître en même temps que le bel orgue qui y trônait.

Assurément, l’architecte Albert Degand et son équipe firent là bien beau travail ! Quarante ans après, nous pouvons toujours apprécier les effets de leur restauration…, que vinrent compléter d’importants réaménagements du chœur de l’église en 2002. La nouvelle avancée en marbre, réalisée selon le projet de l’architecte Jean Cosse, cherchait à favoriser la participation à la liturgie en rapprochant le prêtre et l’assemblée. L’autel a été dessiné par Florence Cosse ; il fut consacré par le Cardinal Danneels le 26 janvier 2003.

 

Quelques autres dates-clés
  • 1690  l’année de l’inauguration officielle de la Chapelle Royale
  • 1798  mise en vente de la Chapelle Royale., pour une croûte de pain
  • 1803  création de la première paroisse waterlootoise
  • 1824  bénédiction de la première nef ajoutée à la Chapelle
  • 1857  bénédiction de la deuxième église, celle d’aujourd’hui
  • 1897  création de la paroisse Sainte-Anne à Joli-Bois
  • 1908  création de la paroisse Saint-François d’Assise au Chenois.
  • 1965  création de la paroisse Saint-Paul au Faubourg